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23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 21:05

 

au-secours.jpg

Quatrième de couverture :

 

Pourquoi Ralph doit-il rester enfermé dans sa chambre le jour de Noël ?

Tout avait pourtant bien commencé.

Il avait envoyé sa lettre au Père Noël pour demander :

«Un furet, un vrai crâne humain, un scooter Px125, une toupie à moteur, un poster du Roi des Grenouilles, une promenade en ballon, une Game Boy Advance, un tour en avion biplan, un filet de saumon fumé, un casque stéréo GTS et une journée de canoë-kayak sur le Colorado. »

Mais tout ce qu’il a obtenu, c’est : un oncle sadique, une tante gâteuse, une Grand-Mamie odieuse, une cousine crâneuse déguisée en meringue, une mère surmenée, un père coupable, un voisin abandonné par des parents indignes, un Grand-père démolisseur, un oncle radin, une tante au régime.

Et une punition injuste

Il se venge en racontant sa version de l’histoire. Et attention : il dit TOUTE la vérité.

 

 

Mon avis :



 J’ai découvert Anne Fine grâce à son roman très drôle et très réussi Journal d’un chat assassin. Je la retrouve ici avec plaisir dans cet Au secours, c’est Noël.

Ne vous attendez pas à une version traditionnelle de Noël. Tansy, la maman, fait pourtant tout pour que la fête soit réussie. Autant dire qu’elle a fort à faire avec la famille qui est la sienne. Entre un mari dont le mot préféré est « désolé » (pour tout ce qu’il n’a pas fait), un père fou de bricolage, un frère charmeur et adulescent, et des invités tous plus sans-gêne les uns que les autres, je ne sais lequel est le plus adorable. J’accorderai tout de même une mention spéciale à l’arrière-grand-mère indigne, prête à faire un don pour les enfants maltraités, du moment que l’association aide les parents à les maltraiter davantage.

L’ouverture des cadeaux sera un grand déballage des reproches et des rancœurs. Ne vous attendez pas à une grande réconciliation sirupeuse, plutôt à une part de gâteau avec de la glace, de la chantilly et de la crème anglaise, après un festival de claquage de portes et un démontage en règle d’une machine à laver.

N’hésitez pas à faire découvrir ce livre à vos enfants ou à vos jeunes élèves.

 

Challenge-anglais

 

 

Editeur : L’école des loisirs.Nombre de pages : 138.

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 14:50

Alice KahnTitre : Alice Kahn.

Auteur : Pauline Klein.

Editeur : Allia.

Nombre de pages : 126 pages.

 

Mon avis

 

J'ai lu ce livre au mois de novembre, et j'ai tardé jusqu'à maintenant pour écrire mon avis.  Je ne trouvais pas grand chose à dire de plus que tout ce que j'avais lu sur lui.  J'ai déjà été très longue avant de l'acquérir : j'ai tourné autour de lui parce qu’avant de connaître son contenu, je trouvais que ce roman était un bel objet. Je me suis finalement laissée tenter, d’autant plus que ce premier roman était bref.

 

Ce roman est particulièrement déroutant, grâce à sa narratrice et personnage principal Qui est-elle ? Comment s’appelle-t-elle ? D’où vient-elle ? Nous ne le saurons pas. Elle est une page blanche, une performeuse du quotidien. Elle est Anna, parce qu'un photographe a cru la reconnaître et elle accepte cette identité. Elle est aussi Alice Kahn, sa créature, sa création, qu'elle parvient à faire vivre par les histoires qu'elle a inventées sur cette artiste "hors-norme" (forcément, puisqu'elle n'existe pas) et à endosser ce rôle, de temps en temps, notamment au Musée de la Vie Romantique. Je me suis demandée si elle ne cherchait pas à symboliser la femme soumise, puisqu'elle est exactement ce que les autres attendent d'elle, alors qu'elle est une manipulatrice hors-pair. Elle cache ses failles sous ses comédies du quotidien. Que fuit-elle donc, pour ne pas être capable d'assumer sa véritable identité ?Les bribes qui nous sont dévoilées sont trop minces pour reconstituer son passé - et rien ne prouve qu'elles ne sont pas nées à nouveau de son imagination fertile. Ce roman est aussi une satire assez drôle de l'art contemporain. Certains faits rapportés sont tellement outranciés que le texte est proche de la caricature.

 

Cette première oeuvre ne m'a pas laissée indifférente, tant elle m'a forcée à m'interroger sur les procédés utilisés.  le style est à la fois précieux et soigné. Pauline Klein est une romancière à suivre.

 

challenge-du-1-litteraire-2010

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 20:02

communaute-du-sud-tome10.jpg

Titre : La communauté du Sud, tome 10 : Une mort certaine.

Auteur : Charlaine Harris. 

Editeur : J’ai lu.

Nombre de pages : 414.

 

Quatrième de couverture :  

 

«Enfin ! Enfin ma relation avec Eric commence à ressembler à quelque chose : Après toutes ces épreuves, moi, Sookie, je l’ai bien mérité. Mais hélas, au moment où tout semble aller pour le mieux, voilà que mon entourage se met à crée de nouveaux problèmes : Sam, Bill et même Eric ! Et la fureur qui a entouré la Grande Révélation des hybrides n’est pas vraiment retombée…»

Sookie Stackhouse est à peine remise de la révélation de son arrière-grand-père qu’elle doit faire face à un visiteur imprévu : le créateur d’Eric, un vampire venu tout droit de l’Antiquité, accompagné d’un étrange jeune garçon aux meurs sanguinaires. Et de l’autre côté, entre s’occuper de son couple et gérer sa famille faé, la jeune serveuse de Bon Temps a encore fort à faire….»

 

 Circonstance de lecture :

 

 J'ai lu ce livre lors d'une lecture commune organisée avec Syl parce que j'avais beaucoup de mal à sortir ce livre de ma PAL. Vous pouvez lire son avis ici :  link.

 

Mon avis :  

 

Aveu n° 1 : le tome 9 de cette série m’avait un peu déçue - trop de sang et trop de tortures. Je ne peux pas vraiment dire que j’ai apprécié ce tome 10. Déjà, j’ai trouvé que l’action avait été très longue à se mettre en place. Certes, il s’en est passé, des choses, dans les deux cents premières pages, mais elles ressemblent plutôt à un bilan d’après la bataille. Sookie n’en a pas fini de supporter les conséquences de certains actes (en bref : Debbie Pelt, le re-retour). Et elle, qui n’avait plus que son frère au monde, se retrouve presque à la tête d’un clan bigarré (Hunter, Rémy, Claude, et j’en passe).

 

Nous en apprenons un peu plus sur l’organisation des vampires et je ne peux pas dire que ce sujet m’ait passionné. Nous saluons le retour de Bill - dans un sale état, il est vrai. J’aimerai vraiment qu’il retrouve une plus grande importance à l’avenir. Nous assistons aux très nombreuses galipettes du couple Eric/Sookie, et elles ne m’ont pas vraiment intéressé (rien que d'y repenser, j'étouffe un baillement). Sookie est devenue tellement obsédée par leurs ébats qu’elle en oublie d’avertir Eric au sujet d’un fait plutôt déconcertant. 

 

Enfin, à la page 200, les faits promis sur le quatrième de couverture se produisent. Après les présentations d’usage, le créateur d’Eric s’avèrera un mort épuisant, surtout pour la pauvre Sookie. Elle n’aura plus vraiment l’occasion de se livrer à des activités que la morale réprouve avec Eric - lui-même ayant fort à faire avec ses invités prestigieux (vous ne pouvez pas imaginer à quel point recevoir son papa vampire et son frère vampire peuvent être épuisants, surtout quand le petit frère a un lourd trauma à résoudre, en plus d‘une crise d‘adolescence pas piquée des hannetons). Elle peut donc se consacrer à Bill (Le retour du vampire, épisode 3), l’aider dans une mission qui, pour une fois, ne mettra pas sa vie en danger et lui permettre de recouvrer sa santé. Oui, monsieur, oui, madame, les vampires aussi ont des problèmes de santé, et trouver un remède n’est pas toujours chose aisée, croyez-en le docteur Sookie.

 

Aveu n°2 : je n’ai pas compté combien de cadavres ont fait leur apparition dans ce tome 10. Quand je dis «apparition», je dois le dire vite, car, fort heureusement pour Sookie, les cadavres de vampires et de fae disparaissent rapidement. Bon, je veux bien faire un petit effort, si vous insistez : huit, dont trois qui ont eu la mauvaise idée de ne pas se réduire en poussière. Pour tout travaux de dissimulation de cadavres, n’hésitez pas à faire appel à Jason Stackhouse et ses amis les hybrides. Ils assurent !

 

Aveu n°3 : entre la lecture du tome 9 et celle du tome 10, j’ai vu les deux premières saisons de la série True Blood. Ce n’est pas ma série préférée vampirique (Buffy contre les vampires !!!! Angel !!!!!) Je préfère très largement la version du «père» d’Eric dans la saison 2 que cet Ocella. Pour les amateurs de série, je tiens à préciser aussi que Sookie a de légers soucis avec le FBI et qu'il n'est jamais très drôle d'être espionnée, surtout quand on a comme Sookee, la capacité de lire dans les pensées. Comment ne l'a-t-elle pas découvert plus tôt ? Elle est bien élevée, elle ne lit pas systématiquement dans les pensées des gens (note : elle a tout même lu au bout moment dans l'esprit de l'espion). D'ailleurs, faites bien attention, les espions sont partout ! Il existe même des vampires espions. A quand une école pour les former ?  

 

Aveu n° 4 : oui, je lirai le tome 11, s’il est prévu. Je ne vais pas abandonner la série après avoir lu les dix premiers tomes, le plus dur est déjà fait.

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 15:34

 

Un cadavre dans la bibliothèque

 

Editions Le livre de poche junior - 289 pages.

Mon résumé :

 

Dolly Bantry rêvait, et son rêve était très agréable. Ne la récompensait-on pas pour ses merveilleuses fleurs ? Son rêve fut brutalement interrompu par l'apparion de sa femme de chambre, affolée. Mary venait de découvrir le cadavre d'une jeune femme blonde dans la bibliothèque du manoir. Personne ne semble la connaître. Les Bantry appellent la police, bien sûr, et madame Bantry en profite pour téléphoner à une de ses plus vieilles amies, Miss Jane Marple.

 

challange-agatha-christie

 

Mon avis :

 

Agatha Christie l'annonce d'emblée dans sa préface : elle a choisi de jouer avec un lieu commun des romans policiers, le cadavre dans la bibliothèque. Elle le fait avec brio.

 

Il faut dire que le cadavre n'a pas été trouvé dans n'importe quelle bibliothèque. Les Bantry sont des gens respectables, certes, le colonel Bantry est l'archétype du militaire à la retraite mais sa femme est un peu (un tout petit peu) extravagante. Je ne parle ni de sa passion pour son jardin, ni des romans policiers qu'elle lit, je parle de son désir de profiter de ce meurtre le plus possible.

 

Les policiers sont nombreux sur l'enquête, pourtant, il leur est nécessaire de faire appel à cette charmante vieille dame, qui semble simplement passer des vacances tranquilles avec sa meilleure amie. Miss Marple est expressément recommandée par l'ancien chef de la police et Flem lui-même est obligé de reconnaître qu'une fois, rien qu'une, elle l'a aidé à trouver un meurtrier.

 

Le roman nous appelle à aller au-delà des apparences, au-delà des déclarations franches et honnêtes des protagonistes de cette enquête et si Miss Marple n'a pas son pareil pour trouver les coupables dans ce roman, la mission qu'elle s'est fixée est encore plus délicate : protéger les innocents afin d'éviter que la liste des victimes ne s'allonge. Il faut dire que les crimes commis sont particulièrement sordides et que le mobile ne l'est pas moins.

  

Bref, encore un excellent roman signé Agatha Christie.

 

Challenge-anglais

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16 mars 2011 3 16 /03 /mars /2011 17:37

J'ai (un tout petite peu) forcé sur les achats. J'ai acquis :
- Grave secret de Charlaine Harris (en VO).

Il s'agit du quatrième tome des aventures d'Harper Connelly.

Grave secret
- Eternels, tome 2 d'Alyson Noël (en VO).
bluemo10

J'ai acheté ces deux livres chez mon bouquiniste préféré, à Rouen.

- Piège d'outre-tombe de Charlaine Harris.

book cover les mysteres de harper connelly, tome 2 pieges
- Un cadavre dans la bibliothèque d'Agatha Christie.

 

Un cadavre dans la bibliothèque
- A comme association tome 3 et 4 d'Erik L'Homme et Pierre Bottero.

 

A comme Association3         book cover a comme association, tome 4 le subtil parfum du

 

Le salon du livre de Paris débute dans deux jours. Je crains d'ors et déjà le pire pour ma PAL.

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 11:39

Cook.jpg

Titre  : Les leçons du mal

Auteur : Thomas H Cook

Editeur : Seuil.

 

Quatrième de couverture :  

 

Jack Branch est un fils de bonne famille, professeur dans le petit lycée de Lakeland, Mississippi. Très impliqué dans son métier, soucieux de justice dans un pays encore marqué par la guerre de Sécession, il se prend d’affection pour un élève taiseux et renfrogné du nom d’Eddie Miller. Eddie se tient à l’écart de la communauté, résigné, écrasé par le poids de son ascendance : il est le fils du « tueur  de l’étudiante », mort en prison quinze ans plus tôt. Le mal se donne-t-il en héritage ? Peut-on sauver les gens d’eux-mêmes ?

Pour libérer Eddie de son fardeau, Jack lui suggère de mener une enquête sur son père. Le maître et l’élève découvrent peu à peu in monde où le bien et le mal se confondent, chargé de violence et de mirages : un monde de ténèbres.

 

Circonstance de lecture :

 

Je fais partie du Jury Babélio/Seuil cette année ! Autant vous dire que je suis ravie d'avoir été choisie. J'espère juste parvenir à mener à bien mes lectures et la publication de mes avis. J'ai trois jours de retard pour ce livre....

 

jury10

 

Mon avis :  

  

Je me suis sentie assez mal à l’aise en débutant la lecture de ce roman parce que je trouvais assez antipathique la personnalité du narrateur. Jack Branch, sous couvert d’enseigner à ses élèves, éprouve une fascination pour les monstruosités commises par les humains qui m’a rebutée. Inlassablement, lors des premiers chapitres, il reviendra sur ses sujets de prédilections, et livrera par le menu le détail de ses cours. Il est difficile de trouver un personnage plus satisfait de lui-même. Son style ampoulé, emphatique, bourré de comparaison montre bien la suffisance du personnage qui se sent investi d’une mission et devenir le mentor d’un jeune étudiant lui permet d‘accomplir son rêve.

 

Nous sommes dans un état du Sud, en 1954, et plus encore que la seconde guerre mondiale, c’est le souvenir de la guerre de Sécession qui hante la ville. Jack est issu d’une grande famille, qui a encore tout son prestige dans la région. Il est blanc, il jette donc son dévolu sur un jeune homme noir, qui est son exact opposé. Eddie Miller n'a pour seule famille que sa mère, son père, meurtrier, a été lui-même assassiné en prison (pourtant personne ne lui donne le statut de victime).  Si je devais résumer les faits, je dirai qu'Eddie a reçu l'oppobre en héritage, alors que Jack a tout.  La transmission est au coeur de ce roman, et sous couvert d'aider Eddie à se débarrasser de son encombrante hérédité, Jack veut redorer avec orgueil le prestige de sa famille. 

 

Quel contraste forme-t-il avec le vieil homme qu'il est devenu, conscient de son outrecuidance passé, et de son aveuglement. Le roman joue avec les clichés, pour mieux nous surprendre (ou nous décevoir, cela dépend si vous êtes ou non un fanatique des romans à intrigue). J'ai cru être sur la piste d'un erreur judiciaire - pas du tout. Très rapidement pourtant, nous comprenons qu’un drame a bien eu lieu. Jack nous donne même l'identité des coupables - et des survivants. Il ne reste plus au lecteur qu'à ce se demander qui a pu être la victime - et même là, les indices que nous laisse Jack sont suffisamment nombreux. Les décennies ont beau séparer le temps du récit et le temps de l’écriture, tout semble s’être figé après le drame, comme s’il n’avait pas seulement ôté l’avenir des victimes, mais celui de toutes les protagonistes de l’affaire. 

  

Tout le suspens tient donc dans le comment et le pourquoi. Aussi, comme son père avant lui, auteur d'une biographie de Lincoln inlassablement corrigée, Jack Branch effectue un travail d’historien, ce travail qu’Eddie voulait entreprendre. Il reconstitue méticuleusement les faits en citant les minutes du procès, ou des extraits du devoir d’Eddie. Il n’est ni coupable, ni victime, juste un témoin, au même titre que les autres mais un témoin qui n‘a pas oublié qu‘il a été enseignant (un bon, comme son père lui dit-on souvent) et qui veut transmettre, comme tout bon enseignant.

 

Un conseil : ne ratez pas l'ultime page du roman.

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 16:27

9782266181839.jpgTitre : Une situation légèrement délicate. 

Auteur : Mark Haddon.

Editeur : Pocket.

Nombre de pages : 570. 

 

Quatrième de couverture :  

 

Vous prévoyez d’annoncer votre mariage à votre famille ? Un conseil : ne faites pas comme Katie ! Choisissez bien votre moment et faites preuve de diplomatie; Surtout si l’heureux élu est une brute épaisse dotée d’un pois chiche à la place du cerveau. Présentez les choses avec tact et délicatesse. Tout particulièrement si votre famille cache, derrière les apparences de la plus tranquille bourgeoisie londonienne, quelques prédispositions au dérapage collectif… Il faut dire que pour Katie, entre un père hypocondriaque, une mère volage, un frère homosexuel qui n’assume pas son orientation, sans compter son propre caractère de cochon,, la situation a de quoi devenir … légèrement délicate !

 

Mon avis :  

 

Vous avez une légère baisse de moral ? Suivez les prescriptions du professeur Sharon et lisez ce livre.

 

Il vous paraît long ? Vous ne verrez pas défiler les 570 pages. Les chapitres sont courts, les points de vue changent fréquemment et surtout, l’humour est omniprésent et très inventif. Katie craint le pire pour la préparation de son mariage ? Elle a de la chance : elle craignait seulement le pire. Ce qui survient dépasse l’imagination.

 

Katie a un caractère explosif, ce qui a un avantage : elle dit ce qu’elle pense au moment où elle le pense, tant pis pour les conséquences, elle les assume - autant dire qu’elle devient mettre dans l’art de rétablir des situations plus que délicates, voire de s’en accommoder. Comme son frère Jamie, elle mûrit au long de ce roman, et a la capacité de se remettre en cause. Leur père, lui, est ampli de certitudes, et a le plus grand mal à se faire à l’évolution de la société (et avec elle, de ses idées reçues).

 

Lui et sa femme Jean négocient un passage délicat, non le mariage de leur fille (ce n’est pas le premier), non le fait de devenir des grands-parents (Jacob, le fils de Katie, n’est plus un bébé) mais la mise à la retraite de Georges. Il est un « chic type » mais pour Jean, il est devenu un étranger. Elle s’est arrangée une vie qui lui convient : elle travaille à mi-temps, a pris un amant, sans doute parce que l‘humeur égale et prévisible de Georges ne lui convenait plus

.

Ce qui est drôle - et donc quasiment tragique - est que chaque propos que Georges et Jean échangent est quasiment un quiproquo, tant ils interprètent mal ce qu’ils se disent. Il est vrai qu’ils se parlent très peu (Georges ne croit pas à l’utilité de parler). Du coup, ses tourments ne trouvent d’exutoire que dans son hypocondrie qui prend des proportions inimaginables et l‘amène à commettre des actes inattendus. Heureusement, personne n’est mort (ah, pardon, on me signale que la moquette n’a pas survécu, non plus que les toilettes de l’étage. Au temps pour moi).

 

Ne boudez pas votre plaisir et découvrez ce drôle de roman.

 

Challenge-anglais     Objectif

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 21:59

 Victoria_et_les_staveney.jpg

 

Titre : Victoria et les Staveney.

Auteur : Doris Lessing.

Editeur : Flammarion

Nombre de pages : 150. 

 

Mon résumé :

 

 Victoria, jeune orpheline noire, a neuf ans mais en paraît sept. Sa tante n'a pu venir la chercher à la sortie de l'école, car elle vient d'être hospitalisée. Recueillie par les Staveney, une riche famille blanche, elle passe la nuit chez eux et découvre une maison. Elle rêvera longtemps de cette nuit magique.

 

Mon avis :  

 

Une fois n’est pas coutume, c’est la couverture de ce livre qui m’a attirée en premier. J’ai eu envie d’en découvrir plus, et, dans ma petite bibliothèque municipale qui vient de l‘acquérir, je n’ai pas été la seule. Par contre, ne lisez pas le quatrième de couverture : il révèle l’intrigue.

 

Victoria et les Staveney : le titre annonce le récit. D’un côté, nous avons une jeune femme, seule, au prénom royal mais sans nom de famille, sans famille tout court, de l’autre, un clan uni. Le lecteur pressent que Victoria sera toujours à l’écart.

 

Ce roman brasse des thèmes brûlants : le racisme, l’hypocrisie, le féminisme. Le portrait que Doris Lessing dresse de la société anglaise est féroce, caustique. Il suffit d’une phrase ciselée, d’une simple apposition pour dynamiter la bonne société anglaise bien pensante et tolérante.

 

Pourtant, est-ce si différent, du côté aisé de la société ou du côté des laissés-pour-compte ? Chacune vit dans son monde, qui côtoie l’autre et ignore tout de lui. Victoria a grandi avec l’idée que les mères élèvent seules leurs enfants et que les pères s’en vont dès leur conception. Etre mère célibataire offre une indépendance illusoire puisqu’il permet d’obtenir un appartement. Jessy Staveney est actrice, et séparée de son mari, dont la seule fonction, mis à part lui permettre de jouer des scènes très réussies de disputes conjugales, est de payer les factures.

 

Ses deux femmes vont pourtant réaliser les rêves - en partie seulement. Victoria gardera pendant près de quinze ans le souvenir de cette maison de conte de fées, dans laquelle elle a dormi une nuit, de ces êtres merveilleux. Elle a beau être confrontée à la réalité, elle choisira de s’aveugler et de garder pour toujours cette vision idéale. Jessy s’était aveuglée depuis longtemps : elle ne voit pas les enfants qui vont et viennent chez elles, elle ne voit pas encore moins les noirs. Pourtant, leur fils cadet s’exhibe au bras de jeunes beautés à la peau chocolat, et lui offre une petite-fille caramel. Elle n’est pas un accessoire de mode, comme dans Absolutely Fabulous, elle est la preuve de l’ouverture d’esprit de Jessy, presque un acte de militantisme.

 

J’ai un regret toutefois : les événements se succèdent à un rythme effréné, comme si nous étions dans l’urgence. Peut-être parce que, comme le lui répète son amie Phyllis, elle n'a pas de temps à perdre ?

 

Challenge-anglais

    Voici mon premier article pour le challenge God save the livre. Je suis donc dans la catégorie Dirty Harry.Challenge Nobel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quant au Challenge des Nobel, il est maintenant bien engagé puisque j'en suis au troisième article et que ce challenge se termine en octobre.

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11 mars 2011 5 11 /03 /mars /2011 14:25

la-couleur-du-bonheur.gifTitre : La couleur du bonheur.

Auteur : Wei-Wei.

Editeur : Points.

Nombre de pages : 359. 

 

Mon résumé  : 

 

Quand son gendre a été envoyé en camp de rééducation, Mei-Li a tout quitté pour s’occuper de sa fille et de ses deux petits-enfants. Aujourd’hui, âgée de quatre-vingt ans, elle raconte à Fan-Fan, sa petite-fille, les bouleversements qui ont jalonné sa vie.  

 

Mon avis :  

 

J’ai déjà lu ce livre il y a deux mois, et je n’avais pas réussi à écrire un avis sur celui-ci, tout simplement parce que je n’ai, dans l’absolu, que deux choses à en dire :

- ce roman est un GROS coup de cœur.

- lisez-le !

 

Mei-Li est un personnage comme j’aimerai en croiser plus souvent dans mes lectures. Elle n’est jamais résignée, quels que soient les bouleversements que traverse la Chine vont apporter à elle et à sa famille. Là où certains personnages se complaisent dans la douleur, accusent le destin, la fatalité (j’en passe et des meilleurs), puis cherchent à tout prix à  justifier les choix qu'ils ont faits comme s'ils demandaient l'absolution de leurs péchés, Mei-Li se confie d'une manière particulièrement pudique à sa petite-fille. Pas de regrêts : Mei-Li a retenu précieusement chaque moment de bonheur pour qu’il lui donne la force de surmonter les épreuves et cherche toujours une solution pour les surmonter, un moyen pour apporter un peu de bonheur aux siens (sa fille, ses petits-enfants, ses proches). Elle donne à sa petite-fille une véritable leçon de sagesse (la dernière page du roman, à ce titre, est magnifique) avec une pudeur rare. Les pages se tournent toutes seules, tant cette prose chatoyante et colorée nous incite à poursuivre notre lecture. 

Qu’attendez-vous pour découvrir ce livre ?

 

Objectif

 

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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 15:10

 Je me suis inscrite à un nouveau challenge. Celui-ci est organisé par Anis et dure jusqu'en décembre 2012. Pour vous inscrire, cliquez sur ce lien : link .

 

 

Femmes-du-monde3-jpg

 

L'objectif est simple : explorer la littérature au féminin sur les cinq continents. Il est possible de choisir les pays et les auteurs que nous désirons, à la seule condition que les livres aient été publiés après 1970.

L'idéal serait de parcourir les cinq continents mais je sais déjà que j'aurai du mal avec l'Océanie. Je connais peu de livres qui peuvent rivaliser avec Plates coutures de Rosalie Ham.

 

Avantages :

 

Je peux choisir le nombre d'ouvrages que je veux.

Ce challenge peut être couplé avec d'autres challenges en cours.

 

J'ai donc déjà, sur les conseils d'Anis, inscrit deux de mes lectures communes à ce challenge :

 

- Compartiment pour dames d'Anita Nair, pour l'Inde et l'Asie :

 

compartiment pour dames recto

 

 - Best Love Rosie de Nuola O'Faolan, pour l'Irlande et l'Europe.

 

Best love Rosie

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